- Amano Shinji
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Amano Shinji
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00/00/0000 - Âge
• Nationalité : ...
• Profession / études : ...
• Etat civil : ici(Marié(e), célibataire, en couple, divorcé(e), veuf(ve))
• Lieu d'habitation : ...
• Situation financière : ...
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Très jeune, je savais déjà que quelque chose clochait chez moi. À peine âgé de six ans, je découvrais ma première relation interpersonnelle avec une autre personne que ma sœur aînée. La même journée, je posais mes lèvres rapidement sur les siennes, les joues complètement rouges et, quelques heures plus tard, je poussais cette même personne contre le mur de béton de la petite école et observe le sang couler lentement contre la tempe de celle-ci. Amour et haine sont deux sentiments qui se côtoient constamment chez moi. Il n’y a qu’une seule personne pour qui mes sentiments semblaient relativement stables; ma sœur aînée, Etsuko. Tout comme mes parents, elle ignorait ce qui n’allait pas bien avec moi mais, contrairement à eux, elle était toujours patiente et attentionnée. Malheureusement, je ne peux plus parler d’elle au présent. Elle était la fierté de mes parents qui, évidemment, lui accordait davantage leur attention. Elle était douée à l’école, pratiquait le piano depuis un très jeune âge et c’était une jeune fille d’une beauté particulière. Je ne l’enviais pas. Elle prenait soin de moi et me donnait l’attention nécessaire que je ne recevais malheureusement pas de mes parents. Peut-être était-ce par culpabilité, d’ailleurs, qu’elle se comportait ainsi avec moi. Aujourd’hui, j’évite d’y penser.
Âgé de dix ans, je revenait de l’école, prenant le même chemin qu’à mon habitude. Ma sœur, âgée de quinze ans, fréquentait un établissement différent pour les étudiants particulièrement doués et talentueux en musique. Elle m’attendait généralement à une intersection à quelques rues de notre maison familiale pour terminer la route en ma compagnie. Étrangement, cet après-midi-là, elle ne se trouvait pas au point de rencontre habituel. Ce n’était pas dans ses habitudes. J’avais décidé d’attendre quelques minutes, pensant qu’elle avait pris du retard. Après un moment sans signe de sa part, j’avais décidé de marcher dans les environs à sa recherche. Mon instinct m’avait poussé à emprunter une ruelle particulièrement sombre, même en fin de journée, alors que le soleil n’était pas complètement couché. Je me rappelle encore le rythme des battement de mon cœur. Mon regard se posa finalement sur deux sacs noirs près d’un conteneur à décher. Seule une main blanche était visible. Je savais déjà qu’elle appartenait à Etsuko. Le visage impassible, je repris le chemin habituel, quittait la ruelle et me dirigea à la maison. Ce soir-là, je refusais de parler. Mes parents m’assaillaient de question, remplis de désespoir, ils n’arrivaient pas à comprendre la disparition de leur fille. Mon refus de parler ne faisait qu’accentuer leur colère envers moi, se doutant fermement que je savais quelque chose qu’ils ignoraient.
Encore aujourd’hui, j’ignore pour quelles raisons j’ai réagis de la sorte. Certains spécialistes ont prétendus qu’il s’agissait sans doute d’un mécanisme de défense suite au choc. Mes parents avaient rapidement alerté la police qui retrouva rapidement le cœur, au même emplacement, dans la ruelles à quelques pas de notre résidence. Quelques jours plus tard, nous apprenions la cause de sa mort. Sauvagement violée et battue, son corps avait été abandonnée le matin même où s’était produit les faits, alors qu’elle était en route pour l’école. Elle avait donc été attaquée quelques minutes seulement après que nos chemins se soient séparés. Mes parents étaient anéantis.
J’ai fait de nombreuses tentatives de suicides au cours de ma vie. Du moins, c’est ce qu’on dit. J’utilise toujours la même méthode; je m’entaille les veines du poignet. Je suis devenu un expert. Je sais comment utilisé cette technique sans mettre fin à sa vie mais en souffrant juste assez pour me sentir un peu mieux par la suite. Ma technique n’est pas subtile, elle est visible et apparente, elle attire l’attention. J’ai souvent été hospitalisé suite à une tentative qui a échappé à mon contrôle. Je porte donc généralement des bandages pour aider la cicatrisation et me permettre de recommencer plus rapidement. Cette habitude s’explique par un trouble pour lequel j’ai été rapidement diagnostiqué suite à la morte de ma sœur. Je possède ce qu’on appelle le trouble de la personnalité borderline. Mes actions servent à attirer l’attention, à manipuler, à aller chercher la sympathie de tous à défaut d’autres moyens.
Aujourd’hui, âgé de vingt-cinq ans, j’accumule les relations toxiques – principalement par ma propre faute – toujours à la recherche de l’attention tant nécessaire que ma sœur ne peut plus me donner depuis maintenant quinze ans. Je refuse systématiquement l’aide que les professionnels désirent m’apporter, au grand dam de mes parents qui ne me parlent plus depuis de nombreuses années. J’ai arrêté l’école dès mes seize ans, incapable de suivre un parcours normal. Depuis, j’accumule différents boulots, que ce soient dans les bars, cafés ou boutiques. Malheureusement, il est impossible pour moi de garder un travail bien longtemps. Je tente donc de survivre un jour à la fois car je ne possède malheureusement pas assez de courage pour en terminer définitivement. Je ne suis sans doute pas le seul à avoir souhaité d’avoir pris la place de ma sœur, il y a quinze ans.
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